Samedi 2 juillet 2022
Ph. droits tiers
Le Rwanda accuse une nouvelle fois les FARDC de s’appuyer sur les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) pour combattre le M23. Dans une déclaration, mercredi au conseil de sécurité de l’ONU, Claver Gatete, le représentant rwandais à l’ONU, a implicitement accusé également la MONUSCO.
« Car soutenir les FARDC alors qu’elles combattent aux côtés des FDLR revient à soutenir un groupe armé génocidaire ».
Il a appelé le Conseil de sécurité à condamner cette alliance et exhorter la MONUSCO « d’éviter toute coopération militaire avec les FARDC tant qu’elles sont alliées aux forces négatives ».
Il a noté que le M23 a été le seul groupe armé vaincu par le déploiement de la Brigade d’intervention des Nations Unies en 2013. M. Gatete s’est dit préoccupé par « une approche sélective » et un « double standard dans la lutte contre les groupes armés en RDC ».
Le représentant rwandais a rappelé la pertinence de l’approche régionale recommandée par le deuxième conclave des chefs d’État sur la RDC, tenue le 21 avril dernier, pour faire face à la situation dans l’est du pays, avant d’exhorter la RDC à mettre en œuvre ses obligations en vertu des accords régionaux et incorporer pleinement tous les groupes dans le cadre d’un accord de paix convenu.
Contexte
Cette réunion du conseil de sécurité a été marquée par l’exposé exhaustif de la Représentante spéciale du Secrétaire général dans le pays et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Bintou Keita, mais aussi par un échange de vues tendu entre les représentants congolais et rwandais.
La cheffe de la MONUSCO a également rapporté que les offensives du M23 ont un impact majeur sur les civils. Plus de 170 000 personnes se sont déplacées. Elle a plaidé pour que le Conseil redouble ses efforts en faveur d’une désescalade rapide de la situation et du désarmement sans condition du M23.
ACTUALITE.CD