Dimanche 26 juin 2022 – 08:43
Illustration/Ph. ACTUALITE.CD
Plus de 800 enfants ont été séparés de leurs familles à la suite de violents combats entre troupes gouvernementales et rebelles dans l’est de la République démocratique du Congo, a déclaré samedi à Kampala une responsable de la Croix-Rouge.
Le regain de violences au cours des derniers mois a contraint des dizaines de milliers de personnes à fuir leurs foyers dans la région de Rutshuru en RD Congo, près de la frontière avec l’Ouganda.
« Nos équipes de la Croix-Rouge en Ouganda et en RD Congo nous ont dit que 800 enfants ont été séparés de leur famille avec la recrudescence des violences sur le territoire de Rutshuru », a déclaré à l’AFP la chargée de communication de la Croix-Rouge ougandaise, Irene Nakasiita.
Les affrontements se sont intensifiés ces derniers mois après que la milice rebelle du M23 a accusé le gouvernement de Kinshasa de ne pas honorer un accord de 2009 en vertu duquel l’armée devait intégrer ses combattants.
La responsable de la Croix-Rouge a ajouté que 716 enfants non accompagnés de RD Congo avaient jusqu’à présent été enregistrés rien qu’en Ouganda, tandis que 155 autres avaient été réunis avec leurs familles.
« Malheureusement, la situation sécuritaire dans la région rend difficile la recherche des personnes disparues et leur réunification avec leurs familles », a déclaré le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans un communiqué.
« L’accès aux zones d’origine des personnes déplacées est risqué et les membres de la famille sont constamment en mouvement », a ajouté le CICR.
L’agence de coordination humanitaire de l’ONU (OCHA) a indiqué mercredi que 13 civils dont quatre enfants avaient été tués dans des combats dans le district de Rutshuru entre le 19 et le 21 juin.
« Plusieurs villages du territoire de Rutshuru ont été pratiquement vidés de leurs habitants, dont certains ont fui vers l’Ouganda », a ajouté la même source.
Au moins 158.000 personnes ont été chassées de chez elles depuis mars à Rutshuru et dans la région voisine de Nyiragongo en raison du conflit, selon l’ONU.
AFP avec ACTUALITE.CD