Mardi 25 janvier 2022 – Politique
Félix Tshisekedi lors de son discours d’investiture en 2018 à Kinshasa
Le président Félix Tshisekedi a totalisé lundi 24 janvier 2022 trois ans jour pour jour depuis son accession à la magistrature suprême. À cette occasion, ACAJ (Association congolaise pour l’accès à la justice) note que le président Félix Tshisekedi a impulsé le combat de lutte contre la corruption, même si les magistrats n’arrivent pas à le porter effectivement étant donné que beaucoup d’entre eux s’y nourrissent et l’entretiennent.
Toujours selon l’ACAJ, Félix Tshisekedi a placé au centre de ses priorités la lutte contre l’insécurité principalement dans les provinces de l’Est de la RDC jusqu’à y décréter l’état de siège; et a normalisé des relations diplomatiques avec plusieurs Etats et organisations internationales en vue de briser l’isolement diplomatique de la RDC.
« Nonobstant les efforts louables, entrepris dans le sens de l’amélioration des conditions de vie de la population notamment en ce qui concerne la gratuité de l’enseignement de base et la réduction des prix des billets d’avion, notons que l’absence d’une méthodologie de gouvernance claire rend moins visibles et lisibles les priorités du gouvernement. C’est à juste titre que nombreux de congolais ne cessent de s’interroger aujourd’hui sur l’existence ou non d’un programme cohérent et pertinent notamment pour les infrastructures de base; la desserte en eau potable et en énergie électrique ; l’accès aux soins de santé, la circulation sécurisée des personnes et des biens, l’accès à la justice de moins nantis, et la salubrité publique surtout dans la ville de Kinshasa » dit cette organisation de la société civile dans un communiqué rendu public lundi 24 janvier 2022.
Au regard de ce qui précède, l’ACAJ recommande vivement au Président de la République ce qui suit :
« Veiller à ce que le gouvernement Sama Lukonde fasse davantage preuve d’efficacité en ce qui concerne la réalisation des chantiers susmentionnés; Remanier son cabinet politique, le gouvernement Sama Lukonde et remplacer les mandataires publics qui ont fait preuve d’incompétence (pas de maîtrise de secteur ou manque d’initiative, retard injustifié dans l’exécution des projets…) ou sont impliqués dans des cas avérés de corruption, détournements des deniers publics, enrichissement illicite, conflit d’intérêts, trafic d’influence, favoritisme, entraves au bon fonctionnement de la justice, blanchiment des capitaux…); Promouvoir des nominations basées sur les critères de compétence et éthique, pour ainsi donner effet à l’égalité de chance garantie par l’article 12 de la Constitution ».
Les élections de décembre 2018 ont consacré la première alternance politique et pacifique en République Démocratique du Congo où un opposant ( Félix Tshisekedi) avait battu le candidat du pouvoir en place. Toutefois, cette victoire de Félix Tshisekedi est contestée par une autre frange de la classe politique qui estime qu’il n’était pas le vrai vainqueur mais plutôt Martin Fayulu.
Cette tendance a toujours affirmé que Tshisekedi a été proclamé Chef de l’État par la volonté de Joseph Kabila, avec qu’il avait signé un accord de gestion. Accord qui a été rompu deux ans après que Félix Tshisekedi ait pris le contrôle de tous les leviers du pouvoir, bousculant ainsi son allié Joseph Kabila à l’opposition.
Clément Muamba/ACTUALITE.CD