Conseiller politique du président de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social), Valentin Mubake Numbi, 62 ans, vient de passer une semaine à Bruxelles. But: rencontrer Etienne Tshisekedi wa Mulumba. La rencontre n’a pas eu lieu. Mubake dit haut et fort sa « désolation ».
Outre la situation interne au sein de l’UDPS, il répond à quelques questions de Congo Indépendant sur l’actualité congolaise. Pour Mubake, « le décor est planté pour qu’il y ait ‘glissement’ du calendrier électoral ».
Quel est le but de votre séjour à Bruxelles?
Je suis à Bruxelles depuis une semaine. Le but est de rencontrer le président de mon parti, M. Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Comme vous le savez peut-être, l’UDPS fait face à des problèmes internes. J’entendais évoquer avec lui non seulement ces questions mais aussi les enjeux électoraux à venir. C’était l’occasion de lui proposer des pistes de réflexions et obtenir des orientations éventuelles. Je tiens à préciser pour ceux qui ne le savent pas que je n’ai pas de fonctions statutaires au sein du parti. En tant que conseiller politique, je dépends directement de mon chef hiérarchique qui est le président national de l’UDPS.
Avez-vous rencontré Etienne Tshisekedi?
Je n’ai pas rencontré le président Tshisekedi! A partir de Kinshasa, j’ai tenté de renouer le contact avec lui. En vain. C’est ainsi que j’ai décidé de me rendre en Belgique. Lorsque je suis arrivé à Bruxelles, j’ai mis trois jours pour savoir à quelle porte frapper. Après trois jours, j’ai pu obtenir les coordonnées téléphoniques de son épouse, Mama Marthe. Je lui ai fait part de ma demande. Trois jours après, soit le vendredi 25 avril, j’aurai au téléphone Maître {Papis} Tshimpangila. Celui-ci me dira qu’il a un message pour moi de la part du président Tshisekedi. Il me fixera rendez-vous à l’hôtel Sofitel.
Quelle était la teneur de ce message?
Il m’a délivré le message ci-après: « M. Tshisekedi est offusqué par le fait que vous avez méconnu son autorité à travers trois décisions. A savoir, celles démettant M. Pierre-Adolphe Mbuyi et Claude Kiringa en qualité respectivement de représentant de l’UDPS au Benelux et au Canada et renommant M. Bruno Mavungu en qualité de secrétaire général du parti. Avant de vous recevoir, M. Tshisekedi vous demande de réparer cette offuscation ».
En faisant quoi?
C’est la question que j’ai posée au messager: « En quoi consisterait la réparation? ». M. Tshimpangila me dira: « Il ne m’a pas dit en quoi consiste cette réparation ».
A votre avis?
J’ai dit à mon interlocuteur deux choses. Premièrement: « c’est la première fois que je vois M. Tshisekedi transmettre à un de ses collaborateurs, via un messager, une ‘demande de réparation’ à son endroit. Ce n’est pas le Tshisekedi que je connais ». En second lieu, j’ai demandé au messager de transmettre à M. Tshisekedi l’objet de ma visite. « S’il y avait des problèmes notamment de décisions méconnues, nous aurons l’occasion d’en parler », avais-je ajouté tout en soulignant que ce n’était pas le but de ma venue à Bruxelles.
Avez-vous méconnu des décisions prises par le président de l’UDPS?
Je suis le conseiller politique de M. Tshisekedi. Celui-ci, signe, en toute souveraineté, des décisions. A-t-il franchement besoin de ma « réparation » pour conférer la légitimité à sa signature? M. Tshisekedi ne peut pas me demander, à travers un messager, de « réparer », au préalable, « quelque chose » qui l’aurait offusqué. Connaissant M. Tshisekedi depuis 1991 jusqu’à ce jour, j’ai la conviction qu’il y a des « gens » qui ont posé des actes en ses lieux et place. Ces gens cherchent une « blanchisserie ». Une couverture.
Quel est votre sentiment en votre qualité de « vieux cadre » de l’UDPS?
C’est une grande désolation. Non pas pour moi dans la mesure où mon voyage ne procède pas d’une initiative personnelle. Mais bien pour tous les militants aux quatre coins du pays. Des militants qui attendent mon retour pour savoir si j’avais rencontré le président Tshisekedi. Je ne vous dis pas les supputations que cette rencontre manquée pourrait générer au niveau de la base de notre parti. Je me garde de me lancer dans des spéculations. Je ne peux m’empêcher de faire remarquer que notre parti est arrivé à un point où deux choses doivent être clarifiées. Il y a, d’une part, la famille biologique du président Tshisekedi. Celle-ci a le droit de s’occuper de sa santé. Il y a, d’autre part, la famille politique de M. Tshisekedi devant laquelle celui-ci est comptable pas seulement devant les membres et cadres du parti mais aussi à l’égard de toute la nation congolaise. Une nation qui a placé tout son espoir en cet homme-là. Le moment est venu de mettre fin au « mélange » entre les « ayant-droits biologiques » et les « ayant-droits politiques ». Je me trouve en Belgique au nom des ayant-droits politiques. J’ai des comptes à rendre à ceux-ci par rapport à ce voyage.
Qui, selon vous, doit mettre fin à cette confusion?
Chacun de nous doit rester à sa place. Quelle est ma place? Je suis le conseiller politique du président Tshisekedi. J’ai, par conséquent, le droit de m’entretenir avec lui dans le cadre de mes fonctions. Si je ne peux pas le faire, ce qu’il y a un problème. S’il s’avérait que je ne peux pas le rencontrer pour une raison ou une autre, la famille devrait comprendre qu’elle a, sur le plan politique, l’obligation de mettre carte sur table en disant les raisons politiques pour lesquelles je ne peux pas rencontrer le Président du parti. C’est à ce niveau-là que nous sommes arrivés. C’est pourquoi, je dis que la situation me semble grave! Si cet aspect de choses n’est pas clarifié, nous allons ouvrir la porte aux spéculations. Et les spéculations entrainent toujours des dérapages aux conséquences imprévisibles…
Que répondez-vous à ceux qui soutiennent que l’UDPS est tiraillée entre plusieurs courants antagonistes?
C’est possible qu’il y ait des courants politiques antagonistes. S’il n’y avait que des courants politiques, je ne vois rien à redire. Les divergences doivent faire l’objet de débat. C’est d’ailleurs pour cela que les partis organisent des congrès ou des universités d’été. Ce sont des lieux propices à la discussion.
Etes-vous en train de sous-entendre qu’il manque à l’UDPS un « fédérateur »?
Vous allez trop loin! Il y a un Président du parti. Selon nos statuts, c’est lui qui engage notre formation politique. A titre d’exemple, nous aurons bientôt des élections. Avant que le président Tshisekedi ne vienne en Belgique, nous parlions souvent de l’impérium. Il tient à son impérium et il a raison. Et ce tout simplement parce qu’il a gagné les élections en 2011. Cette victoire est inaliénable.
Quatre années après, cette question de l’impérium ne devient-elle pas anachronique?
Elle ne peut pas être anachronique parce que c’est un droit. S’il parvenait à arracher son impérium, c’est son droit. Or au même moment, on parle de dialogue et de feuille de route.
Bruno Mavungu Puati et Félix Tshisekedi Tshilombo {Ndlr: respectivement secrétaire général et secrétaire national aux relations extérieures de l’UDPS}, demandent le dialogue. Apparemment, vous n’êtes pas pour…
Je voudrais savoir en quoi va consister ce dialogue. D’après ce que j’avais entendu, au départ, le dialogue avait pour but de fixer le momentum de la passation de pouvoir entre Kabila et Tshisekedi. On imagine donc que les deux hommes vont se retrouver autour d’une table en présence de la communauté internationale. Aussitôt, Kabila invoque la « fatigue » et demande à Tshisekedi de prendre sa place. Il ne faut pas être naïf!
N’est-ce pas une contradiction de votre part par rapport à l’impérium?
Absolument pas! Je n’ai jamais dit que l’impérium s’obtiendra autour d’une table de négociation. M. Tshisekedi tient à son impérium. Il a le droit de l’arracher…
Comment?
Il vous souviendra qu’à l’occasion de son adresse à la nation congolaise en 2012, M. Tshisekedi s’est adressé à l’armée, la police ainsi qu’aux services de sécurité. Il leur a demandé de lui faire allégeance. Une allégeance sans laquelle il ne peut pas avoir cet impérium. Au début, ce dialogue devait être convoqué par la communauté internationale dans le cadre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Le dialogue dont on nous parle aujourd’hui aurait pour but de convenir des conditions pour des « élections apaisées ». Ce dialogue devrait-il constituer un préalable? Voilà autant des questions que je devais évoquer avec le président Tshisekedi.
Il y a apparemment des divergences fondamentales au sein de l’UDPS…
Bien-sûr! Je suis convaincu que le dialogue, tel qu’entendu au départ, devait aboutir à une « passation de pouvoir » entre Kabila et Tshisekedi, Celui-ci n’y a jamais cru. Kabila avait dépêché le chef de sa maison civile, M. Mugalu, à Limete, dans ce sens-là. Tshisekedi lui avait donné la réponse que je connais. Comment voulez-vous que le même Tshisekedi envoie aujourd’hui certains de ses collaborateurs pour finaliser un dialogue dans le même sens? Ce n’est pas le Tshisekedi que je connais.
A vous entendre parler, on est tenté de conclure qu’Etienne Tshisekedi serait devenu « l’otage » d’un groupe de gens…
Je ne voudrais pas me lancer dans des supputations. Reste que l’objet de mon séjour bruxellois c’était aussi cela. Etant donné que je n’ai pas rencontré le Président du parti, comment pourrais-je interdire à des membres de l’UDPS ou à des journalistes, comme vous, d’arriver à penser ainsi? Je ne suis pas tenu de donner une explication précise pour la simple raison que je ne l’ai pas rencontré. C’est fort dommage!
La tonalité de votre voix trahit une certaine déception…
Bien entendu! Tshisekedi, c’est mon chef. Je milite à ses côtés, sans discontinuité, depuis 1991. Je connais M. Tshisekedi. C’est un homme très valeureux pour un pays comme le Congo. C’est un immense investissement pour ce pays-là. Il est tout à fait normal que j’éprouve quelques sentiments de tristesse.
Nous sommes aujourd’hui dimanche 26 avril 2015. Peut-on dire que M. Valentin Mubake Numbi est toujours le conseiller politique du président Etienne Tshisekedi?
Je me considère comme tel jusqu’à preuve du contraire!
Après la publication du calendrier électoral global qui donne préséance aux élections locales, l’opposition a remis à la CENI une contre-proposition donnant priorité aux élections provinciales, sénatoriales, présidentielle et législatives. Quelle est la position de l’UDPS?
Avant de répondre à votre question, je voudrais d’abord rappeler à quoi servent les élections dans un pays. Les élections servent à régler un problème de légitimité au niveau des animateurs appelés à gérer les institutions de la République. Quels sont les problèmes que nous avons au niveau de notre pays? Nous avons un Sénat fin mandat depuis deux ans; des gouverneurs de province fin mandat depuis deux ans et des Assemblées provinciales fin mandat depuis deux ans. Voilà les premières élections obligatoires. Nous avons, par ailleurs, les élections législatives et l’élection présidentielle à organiser vers la fin de l’année 2016. Voilà le deuxième groupe des consultations politiques obligatoires, à moins de demeurer une république bananière. Il y a lieu de penser qu’à la fin de l’année prochaine, il faut renouveler l’Assemblée nationale. De même, M. Kabila doit déposer parce qu’il aura accompli les termes de ses deux mandats consécutifs. La Constitution lui interdit de se présenter pour un troisième mandat consécutif. Je ne parle pas des élections locales. De l’avis général, celles-ci viennent « encombrer » le tableau que je viens de peindre. Il n’y a pas d’argent. On a difficile à comprendre l’intérêt tardif du pouvoir de Kinshasa à commencer le processus électorales par les « locales ». Pour mémoire, en 2011, nous avions 169 circonscriptions électorales pour les législatives. Nous avons eu du mal à gérer les dossiers. Ceux qui s’étaient rendus au centre de compilation des résultats à la Foire internationale de Kinshasa ont pu constater des bulletins de vote livrés aux intempéries à même le sol. Pourrions-nous gérer près de 4.000 circonscriptions électorales alors que nous étions incapables avec 169? Il est clair que le pouvoir poursuit d’autres objectifs…
D’aucuns estiment que le moment choisi pour l’application du découpage territorial est inopportun. Qu’en dites-vous?
Ce n’est certainement pas le moment idéal. Pourquoi seulement maintenant? Nous sommes dans un cycle électoral. C’est toujours le même pouvoir de M. Kabila qui n’a jamais jugé utile de procéder au scrutin local en 2006 et 2011. Aujourd’hui, étant partant, le pouvoir découvre l’importance des élections locales et du découpage territorial. Sans oublier, la mise en place de la Cour constitutionnelle et la Cour de cassation. On sent qu’il y a de la précipitation. Est-ce pour le bien du Congo? Est-ce pour piéger le Congo? Comme dirait l’autre: après moi le déluge…
Qu’aurait dû faire le gouvernement, selon vous?
C’est très simple! Nous sommes dans le processus pilote que Mobutu avait initié, il y a plus de vingt ans. (Ndlr: le démembrement du « Grand Kivu » en trois provinces: Maniema, Nord Kivu et Sud Kivu). Jusqu’aujourd’hui, il n’y a pas eu vingt kilomètres de routes asphaltées à Kindu, le chef-lieu du Maniema. Les infrastructures ont été construites grâce aux aides de l’Union européenne.
Quelles étaient les motivations du démembrement du « Grand Kivu »?
Le démembrement du Kivu n’était pas une mauvaise idée en soi. Celle-ci a d’ailleurs été reprise par la Conférence nationale souveraine pour faire du Congo un Etat fédéral. Il n’est pas normal qu’un citoyen qui habite à Aru à quelques centaines de kilomètres de Kampala, en Ouganda, vienne jusqu’à Kinshasa pour obtenir un passeport. Il fallait tout au moins décentraliser fortement le pays. L’Union européenne a commencé avec six Etats membres. Aujourd’hui, elle en compte 28. Le processus continue. La rationalité voudrait que pour atteindre un objectif, on commence par tracer le chemin avec des objectifs intermédiaires spécifiques. Pour chaque étape, on définit des conditions. Chez nous, il faut mettre en place des infrastructures. On doit opérer le transfert de compétences vers ces nouvelles entités. Il n’y a pas un personnel formé pour les nouvelles Régions. Quelle est la viabilité de ces nouvelles collectivités? Je ne parle pas seulement au plan économique mais aussi au niveau de la cohabitation sociale et ethnique. Inutile de relever ici que sur le plan financier, les 40% des recettes destinées aux provinces ne sont guère rétrocédées.
Depuis le dimanche 19 avril, on signale une infiltration des militaires de l’armée rwandaise au Nord Kivu. A Kinshasa, c’est le silence plat. Quelle est votre réaction?
Ce n’est pas le premier cas du genre. Quand vous prenez toutes les guerres à l’Est, elles se sont soldées par des mixages et des brassages. Cela veut dire que notre pays a homologué des éléments armés dont il ne connait aucune identité par rapport à l’identité congolaise.
Voulez-vous dire que l’armée congolaise est infiltrée par des éléments étrangers?
Avez-vous la liste reprenant l’identité exacte de chaque combattant du CNDP de l’époque? Pouvez-vous me donner les identités de combattants du M23 qui sont en instance d’être incorporés dans les Forces armées congolaises? On parle de 1.900 militaires du M23 refugiés à Kampala parmi lesquels 300 seulement – je crois – ne peuvent pas bénéficier de l’amnistie. Toutes les milices sont alimentées en armes par les pays voisins.
Des militaires ougandais ont été signalés dans le territoire de Beni. Les autorités restent aphones à Kinshasa…
Tous ces problèmes surviennent dans le contexte actuel des élections. Ajouter à cela le découpage. On peut gager qu’il y a un objectif malsain poursuivi par le pouvoir. A Beni, il y a eu un total de 300 tués en janvier et février. Pas un seul assaillant n’a été appréhendé. Au Nord Katanga, il y a les miliciens Ba Kata Katanga qui imposent leur « loi » dans le triangle de la mort Pweto-Moba-Mitwaba. Les humanitaires font état de massacre au quotidien. Le pouvoir ne dit pas un mot. A Aru, dans la Province Orientale, on voit des militaires qui surgissent dans un bar. Ils abattent tout le monde avant de disparaître. Il y a 4.000 « éleveurs » Mbororo dans les territoires de Dungu et Faradje. Les Mbororo administrent des espaces désertés par les pouvoirs publics. Comment peut-on rester silencieux devant un danger qui guette l’existence même de la nation?
Que pensez-vous de ceux qui suspectent le pouvoir kabiliste de chercher un prétexte pour décréter l’état d’urgence et partant, retarder la tenue des élections?
Ce n’est plus un « prétexte ». Ce sont des faits. Le décor est planté pour qu’il y ait « glissement ».
Près d’un mois après la découverte des 421 corps dans une fosse commune à Maluku, l’opinion attend toujours les conclusions de l’enquête ouverte à ce sujet. Quel est votre commentaire?
Il n’y aura jamais d’enquête concluante aussi longtemps que les investigations seront menées par le pouvoir en place. Comment peut-on expliquer que des corps en provenance de la morgue soient en décomposition? Toutes les questions qui sont restées sans réponses veulent simplement dire que les cadavres découverts à Maluku ne sont pas ceux des indigents. Ce ne sont pas non plus les corps de mort-nés comme les autorités l’avaient prétendu. Nous, nous exigeons une commission d’enquête internationale. L’objectif est d’éviter l’impunité. Fidèle Bazana, le chauffeur de Floribert Chebeya n’était pas un indigent. Jusqu’à ce jour, sa famille n’a jamais vu sa dépouille. Où est son corps? Il se pourrait qu’il y ait plusieurs fosses communes dans ce pays. Vous savez, autant que moi, le mode opératoire à l’occasion de chaque manifestation pacifique réprimée dans le sang. Les forces dites de sécurité commencent par lancer des bombes lacrymogènes. Elles tirent ensuite dans la foule avant d’emporter les corps des victimes. C’est ainsi que personne n’est en mesure de déterminer le bilan exact des victimes. Le 26 novembre 2011, nous revenions de Matadi avec le président Tshisekedi. Il y a eu plusieurs morts entre Ndjili-Eucalyptus et l’aéroport. Où sont passés ces victimes? Personne ne le sait. Nous demandons donc la constitution d’une commission d’enquête internationale. Celle-ci sera par définition indépendante et compétente pour exhumer et autopsier les corps et déterminer les circonstances exactes de chaque décès. A l’UDPS, nous pensons qu’il y a une très forte probabilité que nos combattants disparus en 2011 et lors des manifestations des 19, 20 et 21 janvier de cette année soient dans cette fosse commune. A l’issue de l’enquête, les responsables devront être traduits devant la justice. Pour l’UDPS, tant qu’on aura pas exhumé et autopsié ces corps, le dossier reste ouvert…
Propos recueillis par Baudouin Amba Wetshi