Des tirs à l’arme automatique ont été entendus dans la matinée de ce lundi 7 août à Kinshasa. Des sources font état d’attaque dirigée non seulement contre des commissariats de police des communes périphériques (Selembao, Makala, Ngiringiri) mais aussi la prison centrale de Makala. Sur les réseaux sociaux, des photos – qui restent à authentifier – sont diffusées sans date ni légende. Sur l’une d’elles, on voit plusieurs dizaines d’individus avec des bandeaux rouges autour de la tête. Des adeptes de l’ex-Bundu dia Kongo? Sur d’autres, il y a un policier couché par terre avec la tête ensanglantée.
Coïncidence ou pas, le leader de l’ex-Bundu dia Kongo, Zacharie Badiengila alias Ne Muanda Nsemi, avait promis d’« attaquer » ce lundi 7 août.
Disparu depuis l’attaque, le 17 mai, de la prison de Makala où il était détenu, le leader du mouvement politico-mystique Bundu dia Mayala a refait surface le 25 juin dernier via un message vidéo. Son message principal se résumait à la « libération » du Congo-Kinshasa de la « colonisation rwandaise ». « Lumumba ne nous a jamais dit qu’après la colonisation belge, il y aura la colonisation rwandaise », martelait-il avant de sommer les « 3.000 Rwandais » qui seraient, d’après lui, « au service » de « Hippolyte Kanambe [Ndlr: « Joseph Kabila] de quitter le Congo avant le lundi 7 août ».
Déçu apparemment par les promesses non-tenues par « Joseph Kabila » à son égard, Ne Muanda Nsemi vociférait littéralement: « Je vous avais prévenu que Hippolyte Kanambe allait provoquer des guerres partout pour empêcher la tenue des élections ». « Le 7 août, concluait-il, nous appliquerons la justice divine: œil pour œil, dent pour dent ». Affaire à suivre.
Info Congo Indépendant