La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) condamne avec la dernière énergie les propos divisionnistes frisant les velléités sécessionnistes inacceptables tenus par le Pasteur Ngoy Mulunda, responsable de Nouvelle Eglise Méthodiste et ancien Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), à l’occasion de la commémoration du 20ème anniversaire de l’assassinat de Mzee Laurent Désiré KABILA, samedi 16 janvier 2021 à Lubumbashi, province du Haut-Katanga, République Démocratique du Congo.
A cette occasion, le pasteur NGOYI MULUNDA a étalé un certain nombre des conditions pour que la province du « Katanga » ne soit pas coupée du reste de la RDCongo dont entre autres « respecter l’ancien président de la RDCongo Joseph Kabila et l’ancienne première dame Olive Lembe Kabila ». Suite à ces propos, le pasteur Ngoy Mulunda a été arrêté lundi 18 janvier 2021 à sa résidence à Lubumbashi et conduit à l’Agence nationale des Renseignements (ANR)/Lubumbashi. Il a été, ensuite, transféré ce mardi 19 janvier 2021 au Parquet près le Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi avant d’être acheminé à la prison de Kasapa.
Certes, il est vrai que dans un Etat de droit, la liberté d’expression et d’opinion est reconnue et garantie à toute personne humaine mais il est également vrai que cette liberté doit s’exercer dans le strict respect des droits et libertés d’autrui, de la sécurité et de l’ordre public.
La VSV invite tous les acteurs politiques congolais, toutes tendances confondues ainsi que les responsables des églises à œuvrer pour la paix, l’unité et la concorde nationale surtout en ce moment où les discours tribalistes ont refait surface dans bon nombre des provinces de la RDCongo.
La VSV leur rappelle que certains propos sont susceptibles d’inciter certains Congolais à la haine tribale et à la violence capables de conduire aux violations massives des droits humains telles que vécues il y a quelques années dans certaines provinces de la RDCongo.
Le pasteur Ngoy Mulunda ayant été arrêté pour ses propos divisionnistes, la VSV saisit cette occasion pour rappeler à la justice congolaise et les services de sécurité de diligenter des enquêtes pour interpeller tous les acteurs politiques (cas de monsieur Félix Kabange Numbi) et les responsables des églises qui ne cessent de recourir aux propos susceptibles de provoquer des violences tribalo-ethniques ou inter-religieuses.
En définitive, la VSV demande à la justice congolaise d’œuvrer en toute indépendance pour garantir au pasteur Ngoy Mulunda tous ses droits dont entre autres le droit à la défense et d’être jugé dans un délai raisonnable.
Fait à Kinshasa, le 19 janvier 2021
LA VOIX DES SANS VOIX POUR LES DROITS DE L’HOMME (VSV)