SOS du prof Georges Zuka au président Félix Antoine Tshisekedi: le système kabiliste veut ma mort

1. Jeudi 7 janvier 2021, ma famille et moi sommes attaqués par la milice de Mr. Marc Embo Likibi pendant que j’étais en train d’aménager ma concession foncière à Kimpoko Mayi-Pembe.

2. Cette milice conduite par Mbo, militaire présenté comme Garde Républicaine du président J. Kabila dont l’effigie sert de passeport pour leurs forfaits.

3. A l’arrivée de cette bande de trente à quarante délinquants munis d’armes blanches, mes 5 enfants sont immédiatement attaqués, tabassés, les murs en construction détruits, les matériaux emportés. M’apercevant, une partie du groupe s’approche de moi; et mes enfants vont courir vers moi pour assurer ma sécurité, car ces gens avaient promis de revenir « po to sukisa » après avoir attaqué ma famille et saboté, dans la nuit du 1 au 2 janvier 2021, les installations électriques et de fourniture d’eau de ma concession.

4. Signalons que la concession où se passent toutes ces attaques est une propriété acquise depuis le Zaïre en 1992 et couverte par 2 contrats cadastraux (2000 et 2011, ce dernier publié au Journal officiel) et 1 certificat d’emphytéose 2019.

5. Lors de l’attaque du 7 janvier, devant une foule visiblement déterminée à attenter à ma vie et la sécurité assurée par mes enfants présents s’avérant inefficace, j’ai dû faire usage de mon pistolet Jéricho 9mm, en tirant en l’air sans faire un moindre dégât,  pour disperser cette milice, en attendant l’intervention de la police du sous-commissariat appelée en urgence.

6. Le commissariat de DAIPN viendra me prendre pour me signifier que j’étais arrêté pour dissipation des munitions de guerre. De là, les choses vont s’accélérer jusqu’à me déférer à l’Auditorat où le chef d’inculpation va changer d’une journée à l’autre, à mon grand étonnement.

7. Détention illégale d’armes de guerre et dissipation de munitions de guerre. Ladite prévention est en flagrante contradiction avec la réalité. L’arme détenue par moi est une arme d’autodéfense, telle que l’indique l’attestation d’enregistrement d’arme et autorisation de port d’arme signée en 2014 par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Muyej Magenz. L’arme n’étant pas une arme de guerre et les munitions étant privées, il ne peut donc y avoir détention illégale et dissipation des munitions, à mon point de vue. LE PROBLÈME EST DONC AILLEURS.

8. Le plan est clair:

  • M’éliminer physiquement et se partager des parcelles sur ma concession. La bande politico-mafieuse, qui a des tentacules dans beaucoup de Services de l’État, y compris ceux de la police qui ne m’assiste presque pas et de la justice civile et militaire. En détention, je suis en train d’entendre des propos et de vivre des réalités. En effet, deux jours après ma mort physique ratée (merci à mon Dieu), ils ont réussi à dépecer ma concession et se partager des parcelles.
  • Porter un premier coup contre le parti Ensemble pour la République du président Moïse Katumbi à Kinshasa Tshangu. Excellence Monsieur le Président de la République, depuis l’accueil de votre invité Moïse Katumbi à Kinshasa et le déploiement de ses effigies, notamment le long de ma concession, la haine s’est brusquement accentuée dans le chef de la milice de Marc Embo Likibi, récemment créé chef coutumier par le système kabiliste, en dépit de la contestation de l’autre famille régnante du village Kimpoko.

En conclusion, Excellence, ma sécurité et celle de ma famille me semblent peu sûres par rapport à leur mauvais modus operandi. Plaise à votre Autorité de prendre en compte ce souci. Aussi, je voudrais vous informer que j’ai plus de 60 ans, malade et en repos médical. Que malheur n’arrive pas, sous votre mandat, à un professeur d’université, Vice-ministre honoraire qui a quitté le camp kabiliste depuis 2012 et organisateur des marches du CLC dans certaines paroisses catholiques de Tshangu.

J’ajoute, Excellence, que j’ai cessé de m’alimenter depuis le 7 janvier pour la simple et bonne raison que je peux tout perdre sauf ma dignité en acceptant de faire mes grands besoins dans un sachet dans un lieu inapproprié et le garder jusqu’au moment où on pourra m’autoriser d’aller jeter. 4ème jour donc de grève de la faim, ce dimanche 10 janvier 2021.

Mes respects les plus profonds.

Fait à Kinshasa, le 10 janvier 2021.

Prof Georges Zuka Mon’do

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