Le 8 septembre, un groupe d’assaillants entre dans la localité de Paï-Paï, chefferie de Banyali Tchabi, dans le territoire d’Irumu (Ituri). 12 personnes sont décapitées. Trois corps sans vie sont également retrouvés dans le village de Kety.
Selon les sources militaires contactées par ACTUALITE.CD, cette incursion est l’oeuvre des combattants ADF traqués dans le territoire de Beni et qui sont installés dans la zone comprise entre une partie du Nord-Kivu et une autre de l’Ituri.
Rapidement, les chiffres augmentent. Selon les premières informations des sources onusiennes, le bilan est plus lourd: 14 personnes ont été tuées.
Pour l’ONU, les premières indications montrent qu’il ne s’agirait pas des combattants ADF. Elles soupçonnent un massacre d’origine interethnique. Alors que plusieurs sources parlent de 35 corps retrouvés le jeudi matin dans un autre incident sécuritaire dans la zone. Contactées le soir du même jour par ACTUALITE.CD, les sources onusiennes rapportaient 22 personnes tuées. Là encore, les auteurs ne seraient pas les ADF. Les victimes sont hutus. Des sources locales lient ces incidents à l’hostilité manifestée contre les « Banyabwisha » établis dans les chefferies de Boga, Tchabi ou encore Mitego.
En juin dernier, Jean Bamanisa Saidi avait signé un arrêté qui avait mis en place une commission chargée d’identifier ces populations migrantes dans le sud du territoire d’Irumu.