N’en déplaise au ministre Mende Lambert, le « Tshaku national » qui a lancé des mises en garde à l’encontre des médias qui oseraient relayer les conclusions des investigations dites « Panama Papers » – en citant des noms tels que Jaynet Désiré Kyungu « Kabila »-, ce scandale ne manquera pas de relancer la polémique sur le grand mystère qui entoure tant les identités que le parcours personnel des membres de la fratrie « Kabila ».
Selon mon ami qui sait tout sur tout et presque tout sur rien sur les potins de Kinshasa-lez-immondices, personne ne sait dire quel est le patronyme réel des membres de la fratrie « Kabila ». Une famille composée de Joseph, Jaynet, Zoé, Selemani ou Souleymane. Kanambe? Mtwale? Kabange?
Mon ami qui est passé maître dans l’art de fouiner m’a confié qu’en 2013, la fratrie s’était enrichie d’un nouveau membre. C’est une jolie jeune femme nommée Ruwet « Kabila »… Mtwale. Tiens! Tiens! Dans son fameux bouquin « Les quatre premiers présidents du Congo », publié en 2002, notre très cher professeur C.K. Lumuna Sando indique justement qu’avant de porter le patronyme de « Kabila », notre bien aimé « Papa Roméo », alias « Président raïs », a porté tour à tour le nom de Kabange et de Mtwale « pour des raisons de clandestinité et de sécurité« . Il se serait prénommé: Hyppolite. Pour des « raisons de sécurité », le journaliste François Soudan ajoute un autre nom: Kanambe. Ouf!
A en croire mon ami, le véritable nom de famille du « raïs » et des autres membres de la fratrie serait bien: Mtwale. « Quel est son lieu de naissance? », ai-je demandé avec ma naïveté habituelle. L’ami m’a cité plusieurs localités. Selon lui, le « raïs », alias le commandant suprême des FARDC, de la police nationale et des « Bana Moura », serait natif non seulement de Hewa Bora II, mais aussi de Lulenge et de Yungu. Sans oublier Mpiki. C’est au Sud Kivu. Hewa Bora n’existe pas.
Mon ami qui est un accro de la lecture m’a rappelé la biographie de Mzee publiée en 2001 par l’historien belge Erik Kennes. Selon lui, Kennes soutient que Papa Kabila et la dame Sifa Mahanya avaient eu neuf enfants. Etrangement, depuis la mort mystérieuse de Mzee, un certain 16 janvier 2001, les Kongomani n’ont jamais vu que le « trio de tête » composé de Joseph, Jaynet et Zoé. Directeur de la banque congolo-gabonaise « BGFI », Selemani ou Souleymane se fait discret. Ruwet, mêmement. En 2013, elle a épousé un américain.
Mauvaise langue, mon ami croit trouver la raison qui a poussé la sœur jumelle du « raïs » à monter une société off shore cinq mois seulement après le décès de « leur père ». A en croire mon ami, la fratrie voulait assurer ses arrières après l’accession du commandant Hippo, pardon, du général major « Joseph Kabila » à la tête de la République très très démocratique du Congo, un pays qui n’est pas le leur et où ils n’étaient que de passage. « La fratrie s’est emparée de l’argent et des diamants que le Mzee gardait dans son bureau avant de planquer tout cela dans les paradis fiscaux, dit il. Elle n’était pas sûre que son destin fabuleux, commencé le 26 janvier 2001, allait perdurer une vingtaine d’années ». « Comment peut-on expliquer que quinze années après, les Kongomani ignorent encore les métiers exercés par Jaynet et Zoé avant de fouler le sol zaïrois? », lui ai-je demandé. Selon lui, le « raïs » fut un officier de liaison entre les services de renseignements rwandais et le Mzee.
Amer, mon ami de conclure: « Demain, l’Histoire jugera sévèrement des individus sans foi ni loi comme le Burundo-Tanzanien Didier Kazadi Nyembwe mais aussi des Kongomani tels que le Grand Chef Kasongo Nyembo des Balubakats, Sifa Mahanya et tant d’autres qui ont été les complices de cette famille d’imposteurs ».
Par Robert Yuka ea Djema